Nous avons admis, jusqu’à présent que dans une phrase, il y a autant de propositions que de verbes à un mode personnel. Nous allons voir que les verbes à un mode impersonnel (infinitif, participe) peuvent aussi être le noyau, le centre d’une proposition subordonnée.
- On appelle proposition subordonnée infinitive une proposition dont le verbe à l’infinitif a un sujet exprimé.
exemple : On entend le vent siffler dans la grange.
- Fonction : la proposition subordonnée infinitive est complément d’objet direct du verbe de la principale.
Comparons :
On entend le vent siffler dans la grange.
On entend que le vent siffle dans la grange.
- Il n’y a pas de proposition subordonnée infinitive s’il n’y a pas de sujet exprimé.
On entend siffler dans la rue (siffler n’a pas de sujet exprimé).
- On appelle proposition subordonnée participe une proposition dont le verbe au participe présent ou passé a un sujet qui lui est propre.
exemples :
La pluie tombant à verse, les caniveaux débordèrent.
La terre détrempée, les labours devinrent impossibles.
- Fonction : la proposition subordonnée participe est complément circonstanciel du verbe de la principale.
exemple :
La terre détrempée, les labours devinrent impossibles.
Les labours devinrent impossibles (quand ?)
quand la terre fut détrempée.
Exercices
J’entends le rabot courir, la scie scier, le marteau résonner...
Je vois les copeaux rouler sous l’établi. (Erckmann-Chartrian)
On entendait les commères rire entre elles, les chiens aboyer d’une voix claire et les poules caqueter dans la cour. (Erckmann-Chartrian)
Je voyais verdir les avoines, mûrir les froments, jaunir les feuilles des châtaigniers etrougir les prunes. (Lamartine)
Mettez entre parenthèses les propositions infinitives.
exemple :
Je vois que des éclairs sillonnent le ciel.
Je vois des éclairs sillonner le ciel
J’entends que le vent siffle au dehors.
Je vois que les cimes des grands arbres se balancent.
J’écoute les vagues qui frappent le quai.
Je regarde les nuages qui fuient, rapides.
Les femmes virent une nuée qui se tordait dans le ciel livide.
Je vis qu’une averse de grêle tombait.
Je sentis que le vent se levait.
Je vois que la foudre fracasse un arbre.